«Je m’étais écroulé!»: Chris Chelios n’avait pas aussi bien géré la pression que Lane Hutson à son année recrue

Si quelqu’un est en mesure de saisir l’ampleur de ce que Lane Hutson a réussi cette saison, notamment en battant le record de Chris Chelios pour le plus de points pour un défenseur recrue avec le Canadien de Montréal, c’est bien… Chelios lui-même.

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L’ancien défenseur étoile a vécu un mélange d’émotions lundi soir. Il a tout d’abord vu son record de 64 points à son année recrue être officiellement battu quand Hutson s’est fait complice du but égalisateur de Juraj Slafkovsky en fin de troisième période, avant de voir les Blackhawks, l’équipe pour laquelle il œuvre en tant qu’ambassadeur, l’emporter en tirs de barrage.

Évidemment, Chelios n’a vu que quelques matchs de Hutson cette saison et, encore une fois lundi, ses habiletés lui ont sauté aux yeux.

«Son coup de patin et, évidemment, ses habiletés et sa vision sont ce qui le démarque, a lancé Chelios au bout du fil. Quand tu es petit, tu dois être plus intelligent que les autres. Il n’est pas physique, mais très intelligent et il va être encore meilleur. Un peu comme moi quand j’ai commencé, son jeu défensif a besoin d’être peaufiné, mais c’est normal. Ça m’a pris du temps avant de bien comprendre comment jouer la position.»

Une longue disette

Mais au-delà de ce que tous les amateurs du Canadien voient soir après soir depuis le début de la saison, un autre aspect impressionne particulièrement Chelios: la force de caractère du petit 48 du Canadien.

Parce que, lui aussi, à son année recrue en 1984-1985, il avait dû composer avec des comparaisons et une chasse au record.

Et ça ne s’était pas nécessairement bien passé.

«Je jouais et je ne pensais pas du tout aux records. Puis, quelques semaines avant la fin de la saison, on m’avait parlé du record de Larry Murphy [pour le plus de points par un défenseur recrue dans l’histoire avec 76]. À partir de ce moment, je m’étais écroulé! Je m’étais mis à trop penser et j’avais fini l’année sur une longue disette», raconte en riant celui qui avait bouclé sa première saison avec 64 points en 74 parties.

«De son côté, ça ne semble pas affecter Lane. Le Canadien se bat pour une place en séries et il semble avoir compris qu’il doit se concentrer d’abord et avant tout sur son jeu défensif.»

Il mérite le Calder

Malgré sa saison exceptionnelle en 1984-1985, Chelios n’avait même pas remporté le trophée Calder remis à la recrue par excellence dans la LNH.

L’honneur était plutôt allé à un certain Mario Lemieux qui, à 18 ans, avait inscrit 100 points en 73 matchs.

Mais, cette année, Chelios ne voit pas qui pourra déclasser le petit défenseur du CH.

«Le gardien [Dustin] Wolf de Calgary connaît une très bonne saison, mais je pense que Lane va gagner le Calder. Et je ne dis pas ça à cause des points, mais parce qu’il a été une partie importante des succès de l’équipe.»